Fratricide
Une création unique, qui met en lumière un texte contemporain fort et intense, portée par deux comédiens d’exception. Les deux hommes sont poignants dans leurs différends et beaux dans leurs espoirs.
Fratricide est à la fraternité ce que le crime est à l'amour. Ce texte de Dominique Warluzel, puissant, profond et qui sait aussi provoquer le sourire, s'inscrit dans la veine de ces pièces à huis-clos, où les vagues de l'enfance replongent nos héros dans une marée de non-dits et de désirs enfouis.
Le mot du metteur en scène
« Fratricide » est à la fraternité ce que le crime est à l’amour. Ce texte de Dominique Warluzel puissant, profond, et qui sait aussi provoquer le sourire, s’inscrit dans la veine de ces pièces à huis-clos, où les vagues de l’enfance replongent nos héros dans une marée de non-dits et de désirs enfouis. C’est ici un duel musclé qui s’annonce dans le cadre du bureau d’un avocat successfull. Deux frères que tout oppose, du moins en apparence, deux frères qui ne se sont pas vus depuis vingt ans, Fabien et Jean, se retrouvent soudainement réunis par le testament de leur père. Un héritage lourd qui ne semble pas être celui du cœur. Sobre mais tendue, la mise en scène s’attachera à mettre en valeur cet affrontement de joutes morales et verbales. Un match de boxe, où des fils qui se tirent et se distendent accentueront la partition serrée qui se joue entre ces deux figures hautes en couleur, ni blanches ni noires, mais riche de mille facettes et nuances, loin de toute idée lisse ou manichéenne de l’âme humaine. Il fallait les talents immenses de Jean-Pierre Kalfon et Pierre Santini, leurs univers dangereux, pour raviver l’écartèlement intérieur subi par les personnages en une telle situation.
Dans un décor cossu mais moderne où une toile peinte permettra au public d’être immergé totalement dans un univers décalé, les lumières et la direction d’acteurs s’attacheront à densifier la guerre que se livrent nos héros. L’intensité dramaturgique en sera tellement renforcée, que Jean-Pierre Kalfon et Pierre Santini, feront, cela est sûr, trembler la salle d’émotion.