Le Roi Se Meurt
Le Roi Se Meurt
Le Roi Se Meurt
Le Roi Se Meurt
Le Roi Se Meurt
Le Roi Se Meurt
Au Théâtre Hébertot de Septembre à Octobre 2014

Le Roi Se Meurt

Michel Bouquet reprend un de ses plus beaux rôles au théâtre dans cette oeuvre magistrale qui a remporté deux Molières en 2005 dont celui du meilleur acteur !

Une pièce d'Eugène IONESCO Mise en scène Georges WERLER Avec Michel BOUQUET, Juliette CARRÉ, Nathalie BIGORRE, Pierre FOREST, Lisa MARTINO et Sébastien ROGNONI Scénographie : Agostino PACE Lumières : Jacques PUISAIS Costumes : Pascale BORDET Conception sonore : Jean-Pierre PREVOST
Michel Bouquet endosse à nouveau le costume du roi Béranger dans une toute nouvelle mise en scène. Le roi Bérenger Ier va mourir. Les signes annonciateurs "ne trompent pas" : arrêt du chauffage, multiplication des toiles d'araignées, fissures dans les murs. La reine Marie, la seconde épouse, se désole et veut lui cacher la vérité. La reine Marguerite, la première épouse, et le médecin s'accordent pour l'éclairer afin qu'il meure dignement. Mais Bérenger ne veut pas mourir. Il cherche quelqu'un pour mourir à sa place. Il supplie, ordonne, se révolte. La reine Marguerite l'amène peu à peu à accepter son destin, celui de tous les hommes, tandis que disparaissent un à un tous les signes de la royauté.

Le mot du metteur en scène





C’est une fable qu’Eugène Ionesco nous raconte avec Le Roi se Meurt. Il y avait bien dans un pays imaginaire un vieux Roi solitaire qui sentait dans sa poitrine battre un coeur qu’il croyait immortel. Il y avait dans un pays imaginaire un vieux Roi solitaire qui croyait tenir dans son poing un pouvoir éternel. Puis un jour, alors qu’il était très vieux, alors qu’il était très jeune, tout bascula
dans l’anarchie et dans l’horreur : le territoire se mit à rétrécir, à se rabougrir, les frontières à reculer ; la population se réduisit en une nuit à quelques vieillards, à quelques enfants goitreux, débiles mentaux, congénitaux. Tout s’effondra. Ce fut la fin du monde et la fin d’un long règne. Cet univers qui se détruit, c’est la projection du mental d’un Roi qui se désagrège, entraînant tout dans son néant. Pour que la vie reprenne, il faut que le Roi passe, que le Roi meurt afin que tous puissent hurler ensemble à nouveau : « Vive le Roi ! ». La Royauté, les Courtisans, l’Ar- mée, le Peuple ne peuvent survivre et se régénérer qu’en abreuvant la nouvelle royauté de la mort de l’ancienne. C’est donc à cette cérémonie, farce métaphysique du grand départ du Roi, que nous convie Ionesco. Il nous oblige à regarder de face ce qui nous fait si peur. Peu à peu, Bérenger Ier va se détacher de tous les liens matériels qui le nouent à la vie ; il va se libérer de toutes les entraves de ce monde et pourra ainsi entreprendre le dernier voyage. Il a accepté l’inéluctable, le grand rendez-vous avec la mort – mais va-t-il mourir ? Un jour que Michel Bouquet et moi lui rendions visite, Ionesco nous a affirmé qu’il ne savait pas si Bérenger mourait, mais avec un sourire malicieux et tendre, il a ajouté ce qui est sûr, c’est qu’il disparaît. Oui, Bérenger Ier disparaît et avec lui disparaissent un peu de nos inquiétudes, Ionesco nous fait rire de nous-mêmes, de nos angoisses, voire de nos terreurs. 





tout le monde en parle

Arlette FRAZIER - PARISCOPE
« Un rôle mythique »
Annie CHENIEUX - JDD
« INCONTOURNABLE »
Fabienne PASCAUD - TÉLÉRAMA
« Le Roi se meurt »
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